Leiçon d'estampar

Vivre dans la seigneurie


Le seigneur, maître de la terre

La plupart des paysans travaillent une terre dont ils ne sont pas propriétaires. Les terres de la seigneurie se partagent en deux ensembles : d'un côté la réserve, terre que le seigneur exploite directement, en particulier grâce aux corvées, et de l'autre, les tenures, terres réparties entre les paysans.
  • En contrepartie, les paysans doivent verser au seigneur le cens et de nombreux prélèvements sur les récoltes (doc. 3).

Vivre au village

  • La vie quotidienne du paysan est rude, rythmée par les travaux agricoles et souvent très précaire car les rendements des récoltes sont faibles et varient en fonction des aléas climatiques. À base de céréales, son alimentation connaît de fréquentes périodes de disette, voire de famine (dossier 1).
  • Entre le XIe et le XIIIe siècles, les campagnes parviennent à nourrir plus d'hommes grâce à l'amélioration des pratiques agricoles : recours à la jachère, usage de la charrue, attelages améliorés (doc. 2). L'essor démo-graphique qui en résulte ouvre la voie à un mouvement important de défrichements (doc. 5).

Le seigneur, maître des paysans

  • En cas de danger, les paysans de la seigneurie trouvent refuge derrière les remparts du château fort. En échange de cette protection, le seigneur dispose du droit de ban, c'est-à-dire du droit de commander, de contraindre et de punir (doc.1).
    • Dès le xie siècle, il contraint la communauté villageoise à faire usage d'installations collectives (moulin, pressoir, four banal) et exige pour cela des taxes, les banalités.
    • Cette pression constante sur leur vie quotidienne pousse certaines communautés paysannes à se soulever, en particulier aux XIVe et XVe siècles (chapitre 3).