Musique douce d’ambiance : 1.Tiare Tahiti (tahitian flower) 1ère partie
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Narrateur 1 placé à côté de la sono, il s’adresse au public
Dans le district de Tererauta vivait, il y a bien longtemps, une jeune fille dont la beauté était l’orgueil de ses parents. Ses yeux noirs, les lignes harmonieuses de son corps brun, la souplesse de sa taille et surtout la soie de ses longs cheveux en faisait la plus jolie fille des îles de Polynésie.
Quand elle atteignit l’âge de seize ans, son père, qui était le chef du district, résolut de la marier… Il se mit à chercher un époux digne de sa fille.
Pendant ce temps, Hina va s’assoir au bord de l’eau et coiffe ses longs cheveux.
Son père et de sa mère l’observent de loin tout en discutant.
Le père s’approche de sa fille, la relève et lui parle de façon très solennelle puis sort.
Hina reste immobile comme frappée de stupeur.
Sa mère s’approche et lui caresse les cheveux comme pour la consoler.
Quand le jour de ses noces arriva, Hina, c’est ainsi qu’elle s’appelait, ne savait encore rien de son fiancé, sinon qu’il était du district lointain de Teretai.
Retour du père suivi du prince des anguilles : ils s’approchent d’Hina et de sa mère puis le père s’écarte et Hina découvre, horrifiée, son futur mari.
Mais quand son père vint la chercher pour lui présenter son époux, elle faillit s’évanouir de terreur, en voyant une immense anguille, au corps gigantesque et à la tête énorme : c’était le prince des anguilles.
Hina s’évanouit à la renverse dans les bras de sa mère qui la retient.
Elle est traînée hors de scène par sa mère qui semble faire des reproches à son mari.
Ce dernier, tout penaud, sort à son tour suivi de très près par le prince furieux qui semble le menacer.
Musique : 2.solo de toere
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Scène II
Narrateur 2 remplaçant le 1er narrateur à côté de la sono, il s’adresse au public
Hina, épouvantée, s’enfuit dans la montagne et atteignit le district d’Aketura. Trouvant un faré (maison) vide, caché sous le grand aito (arbre), elle s’y réfugia.
Retour de Hina, tremblante de peur, qui se réfugie dans un fare caché sous un pandanus.
Or, c’était la maison du dieu Hiro et celui-ci, en revenant de la pêche, fut ébloui par la lumière éclatante qui auréolait son fare. C’étaient les cheveux d’Hina qu’un rayon de soleil avait frôlés et qui brillaient ainsi.
Jeu de lumière sur les cheveux de Hina (paillettes et projecteur).
Entrée en scène de Hiro avec son matériel de pêche et ses filets.
Il s’approche d’Hina et l’écoute raconter son histoire par gestes tout en dansant.
Chorégraphie et chant : 3. Aparima Ia Ora 'O Tahiti Nui 1ère partie
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La jeune fille raconta au dieu sa terrible aventure et celui-ci accepta de la cacher pendant quelques temps.
Mais l’anguille, attirée elle aussi par l’éclat des cheveux de la jeune fille, arriva bientôt au voisinage de la case du dieu.
Entrée fracassante du prince des anguilles qui danse menaçant autour de Hina mais d’assez loin, comme s’il était dans l’eau et elle à terre, provisoirement en sécurité.
Chorégraphie : 4. Aka Ka Mate Ka Mate
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Le prince mime les mouvements de la queue de l’anguille qui cherche à ouvrir une passe dans la barrière de corail pour pouvoir atteindre Hina.
Le dieu Hiro, alerté, prit un long cheveu d’Hina, y attacha un hameçon de nacre et pêcha la monstrueuse bête. Quand il l’eut tirée sur le rivage, il la coupa en trois morceaux.
Hiro sort de son fare, prend un « cheveu » sur la tête d’Hina et « pêche » le prince des anguilles.
Il le tire à lui et là, dos au public, il la taille en trois morceaux à la machette.
L’acteur jouant le prince sort rapidement pour laisser la place à trois figurants portant des costumes en carton : tête, corps et queue dessinés. Le carton « tête » parle.
La tête vint tomber aux pieds de la jeune fille et lui dit :
Tête de l’anguille mourante et menaçante - Tous les hommes me détestent, et toi la première, Hina. Un jour, pour me remercier, vous m’embrasserez sur la bouche. Je meurs, mais ma prédiction, elle, est éternelle.
Retour de Hiro qui chasse les trois morceaux du corps de l’anguille hors de scène et qui revient avec un paquet enveloppé dans des feuilles de bananier qu’il donne à Hina.
Hiro, sans perdre de temps, enveloppa la tête avec des feuilles de bananier et tendit le paquet à Hina :
Hiro autoritaire mais rassurant - Hina, fille de beauté, tu peux retourner chez les tiens et là-bas tu détruiras cette tête. Mais, tout au long de ta route, ne la pose surtout pas à terre, car alors la malédiction de l’anguille se réaliserait.
Et Hina, accompagnée de suivantes offertes par le dieu Hiro, s’en retourna à Tererauta.
Entrée des suivantes et des tane qui vont accompagner Hina chez elle. Ils sortent en dansant un tamure.
Chorégraphie et chant: 5.Tiare Tahiti Tamure
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Scène III
Narrateur 3 remplaçant le 2nd narrateur à côté de la sono, il s’adresse au public
Mais la route était longue et le soleil brûlait le chemin. Elles arrivèrent au bord de la rivière. L’eau était fraîche et claire et les jeunes filles décidèrent de s’y baigner.
Entrée de Hina accompagnée de ses suivantes, elles dansent.
Hina joue avec son paquet.
Elle finit par le déposer à terre à la fin de la danse.
Hina, oubliant le conseil du dieu, posa son paquet à terre afin de rejoindre ses compagnes.
Aussitôt, avec un bruit sourd, la terre s’ouvrit et engloutit la tête de l’anguille morte… et surgissant de la faille qui se refermait déjà, un arbre apparut et se mit à grandir, grandir, grandir démesurément.
C’était un arbre étrange, tout en tronc, avec une touffe de feuilles au sommet.
On aurait dit une immense anguille dressée, la tête vers le soleil.
Le premier cocotier venait de naître.
Dès que le paquet est à terre entre en scène l’acteur-cocotier qui va se redresser lentement pour finir bras tendus (palmes) vers le ciel. Il porte des noix de coco vertes autour du cou.
Musique : 2.solo de toere durant toute la « croissance » du cocotier.
Scène IV
Musique : 1.Tiare Tahiti (tahitian flower) durant toute la scène, en sourdine
Narrateur 4 remplaçant le 3ème narrateur à côté de la sono, il s’adresse au public
Hina, qui avait désobéi, fut condamnée par les dieux à vivre auprès de la rivière et l’arbre déclaré tabou. Défense absolue à quiconque de s’en approcher et d’en manger les fruits.
Entrée de Hina qui se traîne le long de la rivière en évitant le cocotier (en pot !). Arrivée à l’embouchure de la rivière, elle y rencontre deux jeunes pêcheurs. Elle sympathise avec l’un d’eux et ils se promènent, la main dans la main.
Quelque temps après, Hina épousa un jeune pêcheur qui vivait à l’embouchure de la rivière. Le couple eut une fille, jolie comme un rayon de soleil sur la rosée du matin.
Les suivantes et les tane entourent le jeune couple pour célébrer le mariage, puis sortent.
Hina et son mari restent seuls en scène.
Entrée de la 1ère fille d’Hina, costume : ciel à l’aube.
Mais leur bonheur dura peu : quelques mois plus tard, le jeune homme vint à mourir.
Sortie du pêcheur, Hina et sa fille sont désespérées.
Entrée du frère du pêcheur qui essaie de consoler Hina et qui y réussit fort bien !
Hina se remaria avec le frère de son premier époux. Une autre fille leur naquit, belle comme le soleil qui se couche sur la mer.
Entrée de la 2ème fille d’Hina, costume : ciel au crépuscule.
Les deux fillettes grandirent ensemble et s’aimèrent comme deux enfants du même père et de même mère.
Sortie des parents qui laissent les filles s’amuser ensemble à faire des couronnes de fleurs, à ramasser des coquillages, etc.
Elles tournent autour du cocotier et s’y intéressent d'un peu trop près…
Les années passèrent, mais le nouveau bonheur de la pauvre Hina allait encore lui être enlevé.
Un jour, malgré la formelle interdiction, les deux fillettes voulurent goûter aux fruits étranges de l’arbre long et grêle qui poussait près de leur case.
Elles finissent tout près du cocotier, tendent la main vers les noix et en cueillent une.
Hélas ! Les dieux veillaient et les deux coupables furent transformées en nuages et transportées au dessus de la mer. Les anciens disent que ce sont les deux nuages roses que l’on voit toujours, par beau temps, au-dessus de l’atoll de Hanaa.
Les deux fillettes disparaissent et sont remplacées par deux figurants portant deux nuages roses qu’ils vont laisser monter dans le ciel (ballons + ficelle à dérouler ?).
Scène V
Narrateur 5 remplaçant le 4ème narrateur à côté de la sono, il s’adresse au public
Les jours passèrent encore et une grande sécheresse vint bientôt détruire toute nourriture et toute eau douce.
Retour sur scène de tous les acteurs et danseurs.
Ils se traînent, désespérés et finissent par faire une sorte de ronde autour du cocotier.
Chorégraphie et chant : 6. Noa Tu Ateatea
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Seul le cocotier résista au soleil et, malgré la défense des dieux, les hommes recueillirent ses fruits, qui contenaient une eau douce et claire, légèrement sucrée.
Ils sortent tous une noix de coco du feuillage du cocotier et boivent avidement.
Hina est sur le devant de la scène, dans la même position qu’au début.
On lui tend une noix qu’elle finit par boire.
Ils virent que chaque fruit, de la taille d’un gros melon, était marqué de trois taches sombres disposées comme des yeux et une bouche… et que, pour boire cette eau, il leur fallait coller leurs lèvres contre ce dessin de bois.
Tous regardent la noix qu’ils ont en main et se montrent les dessins en parlant à voix basse de la prophétie.
Et Hina fit comme les autres, sans se rentre compte que la prophétie venait de s’accomplir !
Hina se relève et considère la noix qu’elle vient de boire avec horreur mais elle a encore soif alors, elle embrasse encore le prince des anguilles.
Tous l’entourent pour danser un dernier tamure.