Nòtas sus l'appòrt de la P.I de Reinat Lafitte


I/ L'apport de la P.I. De René Lafitte :

Vu par PJ Lafitte
L'éthique se trouve à plusieurs niveaux :
historique : Conditions difficiles vécues par des psychiatres en hôpital pendant la IIde guerre mondiale. Et vis à vis du contexte politique..
volonté matérialiste de « soigner le milieu ». Soigner la maladie mentale ne peut se résumer à soigner le milieu, mais le milieu a une importance indéniable.
Son action efficace : mettre en place des situations désaliénantes plus saines en institutionnalisant le milieu. (structure ternaire de la relation)

Rappel des 3 dimensions constitutives de la P.I.
le matérialisme scolaire
les groupes
l'inconscient

L'atomium = structure de la classe même.

Deux concepts fondamentaux :
le concept de lie : lié au langage, il permet à la parole d'émerger.
Le concept de statut et de rôle : il permet la distinction de la notion de sujet (singulier) des autres notions qui concernent son existence sociale(statut et rôle). La notion de ceinture de comportement devient alors importante.

Prise de notes :
1/Historique :
Des médecins psychiatres conteste les structures psychiatriques dans le contexte d'après la seconde guerre mondiale ces médecins partagent une culture psychanalytique et marxiste. Ils pensent que le milieu modifie le style de maladie, compte la structuration du milieu.
Jean Oury entre hôpital et école..... scandale (presse Freinet à l'hôpital)

En 1949 son frère Fernand Oury instituteur / stage Freinet. Afin de transformer les techniques Freinet à l'école urbaine.
1953 Jean Oury s'installe à la clinique de la Borde à côté de Blois.
Création de groupes coopératifs : instituteurs, étudiants, médecins, psychiatres..
F.Oury travaille avec des militants Freinet.

1958 : J.Oury propose le terme de Pédagogie Institutionnelle qui désigne le courant de transformation du travail dans les classes en partant :
des techniques Freinet : Texte libre, journal scolaire, correspondance inter-scolaire, enquêtes sur le milieu
l'institutionnalisation permanente (conseils, lois, partage des responsabilités et des pouvoirs en fonction des compétences.
1961 : divergence entraîne scission F. Oury crée le Groupe des Techniques Educatives.
GPE : 2 courants :
type autogestionnaire, non directivité rogérienne (R;Fontvieille)
F;Oury + Aïda Vasquez= appui thérique de la Psychologie Institutionnelle se défiant de l'auto-gestion et de la non directivité. Analysant ce qui se passe et fait évoluer les enfants (monographies)



2/ L'apport d'une praxis :
Praxis (nf, d'origine grecque), signifiant action sous-tendue par une idée vers un résultat pratique1, désigne l'ensemble des activités humaines susceptibles de transformer les rapports sociaux et/ou de modifier le milieu naturel.

La P.I. Se n'est pas une théorie, c'est mettre en œuvre une théorisation permanente.

1/ « Soigner le milieu » :
L'adulte ne peut prétendre éduquer dans un milieu pathogène quelles que soient les méthodes ou sa personnalité. Il faut travailler le milieu au préalable et en permanence.

La santé du milieu ne dépend pas de la simple »bonne volonté » du professeur, elle dépend de la richesse et de la réciprocité des échanges matériels, affectifs, verbaux qu'autorise le milieu.

2/ La réciprocité des échanges :
.. Il est aujourd'hui démontré que dans les relations humaines on ne peut recevoir sans donner....
Cette loi gouverne le monde des hommes.

Si l'enseignant est condamné à « donner » un cours, deux issues possibles :
aliénation de l'élève (donner satisfaction au professeur)
le refus, la révolte, l'évasion....

Pour F.Oury un moyen pour faciliter la réciprocité : l'institution de systèmes de médiations, les personnes ne sont plus face à face mais travaillent sur quelque chose qui existe en dehors d'elles et dont elles sont responsables.
Cela renvoie aux essentiels de la P.I.
la structure ternaire de la relation
la nécessité de 3 éclairages simltanés

3/ La structure ternaire de la relation :
Refus de la relation à deux.
Alors que la classe en général c'est A (prof) devant (B1 élèves) , B2, B3 ..
cette position en miroir implique des phénomènes inconscients effets comme :
élève merveilleux qu'on en oublie les autres
élève odieux que l'on souhaite voir ailleurs
pareil avec un groupe
L'enseignant est alors démuni, même si il était formé à la relation analytique, il ne pourrait contrôler 25 contre-transfert à la fois .

A.Vasquez et F.Oury les échanges sont possibles si il existe un troisième terme M entre A et B .
M peut être le journal, le correspondant, l'enquête,.... si elle n'est un simple prétexte à l'exercice alors elle entraîne une réelle communication.

C'est pour éviter que la psychanalyse sauvage  entre à l'école que la P.I. Y fait entrer sur le plan théorique l'inconscient.

4/ Trois dimensions indispensables :
L'atomium classe (matérialisme)
Le groupe
L'inconscient

4.1 le matérialisme, la production
Marx, Makarenko, Freinet
  • Utiliser les outils et les techniques qui permettent la mise en place des situations qui modifieront les attitudes et les comportements.

A/ Les données, sur lesquelles l'action de l'éducateur est limitée ou impossible :
l'école, son rôle, son organisation, l'idée qui la détermine
les enfants, leur environnement familial, les idées du comportement familial, leur santé
le maître, son statut social, son rôle, sa personne profonde, sa situation
l'environnement social, les lieux de vie des enfants, les informations extrascolaires.

B/ les éléments qui font partie de la classe sur lesquels l'éducateur peut agir :
les activités (scolaires ou autres)
l'organisation
les institutions
les considérations matérielles (local, mobilier,...)

Pour rendre compte des liaisons dialectiques de ce complex : L'atomium de la classe :
(voir schéma)
Dans ce lieu d'autres éléments interagissent, d'où deux autres dimensions : le groupe et l'insconcient

4.2 Le groupe / les groupes
Le groupe pense, réagit et parle. Aucune classe, quelle que soit sa pédagogie, aucun groupe n'échappe à ces phénomènes fantasmatiques inconscients qui bloquent tout dynamisme dans des attitudes stéréotypées.
On ne peut lutter contre ces phénomènes que par des groupes de travail coopératifs, dont les armes sont l'organisation et la structure.

4.3 L'inconscient :
(apport de Freud et de Lacan)
Il ne suffit pas d'éviter d'en parler pour empêcher l'inconscient de se manifester.
Quel enseignant n'est pas confronté quotidiennement à son inconscient et à celui de ses élèves ?
Il est illusoire et dangereux de le nier ou de le faire taire.
Quand la parole s'arrête, le symptôme parle (Dolto).

La P.I. Postule que :
un élève est un enfant avec une histoire
toute situation de groupe fait naître des processus de transfert, d'identification
la façon d'apprendre, les relations et échanges affectifs vécus à l'école, vont constituer :
  • des facteurs de développement individuel et collectif
soit des facteurs d'aliénation sociale supplémentaires

La solution consiste pour nous à créer des situations qui tendent à remplacer l'action permanente du maître par un système d'activités et de médiations diverses, assurant d'une façon continue l'obligation et la réciprocité des échanges dans et hors du groupe.

Les techniques Freinet, les institutions ….. évite les face à face meurtriers ou séducteurs et permet d'accueillir et distribuer l'énergie libidinale libérée qui s'investit dans les projets.....
Il ne s'agit pas de psychanalyse à l'école, ce qui intéresse l'éducateur c'est l'utilisation en milieu scolaire institutionnalisé de certains concepts de la psychanalyse (entre autres) pour éclaircir, situer ce qui se passe dans la classe.
Pour F.Oury e A. Vasquez, il faut donc reformuler des notions de psychanalystes :
Les notions de  lieu, d'identification, de médiation, de désir, de fantasme, de transfert.
Pour les travailler en commun les éducateurs et les spécialistes avaient besoin d'un objet médiateur et d'un langage commun : c'est là l'un des rôles le la monographie.

3/ présentation de deux concepts utilisables :
  • la notion de lieu
  • la notion de la dyade : Statut/rôle
Les deux sont liés à la notion d'institution
Le Conseil est une institution instituante, lieu de parole et de pouvoir : le seul lieu de décision de la classe.

Le concept de « Lieu »
plusieurs éclairages : psychologique, topologique, psychanalytique
  • Un espace géographique : lieu d'existence
une zone personnelle de sécurité
le sentiment de sécurité est la condition primordiale à toute expression libre.
Le confort matériel est nécessaire mais non suffisant
c'est au maître de créer cet espace
des espaces aménagés :
coins activités
table personnelle marquée
S'approprier
moins l'écolier se sent chez lui, plus il marque son espace (graf...)
pouvoir modifier collectivement l'espace,
apporter objets, cadre...( table expo)
décider de l'affichage
Gérer
il faut des règles pour gérer ces espaces
il faut des responsables (métiers)

  • La classe : lieu de rencontre et lieu de parole
lieux où l'on s'intéresse « pour de vrai » à ce que veulent nous dire les autres
Que les enfants se retrouvent bien dans ces lieux où la parole est entendue (lieu e l'inconscient).
Structuré : les 4 L ; règle base : je ne me moque pas, j'coute qui parle, ce qui se dit reste entre nous..)
Lacan désigne ce Lieu de parole sous le nom de « Grand Autre »

Henri Wallon, né le 15 juin 1879 à Paris et mort dans cette ville le 1 décembre 1962, est un philosophe, psychologue, neuropsychiatre, pédagogue : «  le jeune enfant a entour de son corps un espace qui n'est pas encore le monde extérieur, si la zone est violée par surprise, il réagit comme à une douleur de on propre corps.

Les notions de statut et de rôle :
  • IL ne faut pas enfermer une personne dans un seul statut :
pour un « manager » c'est une perte de rentabilité et de productivité
pour un pédagogue c'est une aliénation

  • Rien ne se fait sans désir, l'école est obligatoire, la présence physique n'a donc pas de signification. Pour faire entrer l'élève dans la classe il doit savoir ce que les autres attendent de lui (rôles) et ce qu'il est en droit d'attendre des autres (statuts).
  • Quand ils ont une fonction définie, une responsabilité alors peut-être peuvent-t-il se sentir membre d'un groupe.

  • Poser le problème des statuts et rôles c'est poser celui des responsabilités et des pouvoirs.

Partager les tâches n'implique pas partager les responsabilités : il n'y a responsabilités que si le responsable dispose
d'une part de pouvoir (compétence, délégation)
de liberté d'action et d'initiative
cette reconnaissance par le groupe donne un véritable statut.

C'est la définition du métier qui n'est pas un simple partage démocratique des tâches ou des corvées, le métier implique liberté, responsabilité et pouvoir, limités et précisés par le groupe en coneil.

Ainsi il faut dans u lieu précis s'exprimer « en tant que... « .

La diversité des statuts, des rôles, des situations en lien avec des compétences précises (évaluées, situées, reconnues) permettent à chacun de vivre dans le groupe et de donner du sens aux notions de loin, de règle, de respect, de pouvoir et de responsabilité.

Ce repérage facilite
la communication
la clarification contre les pièges de l 'imagerie (jeu des images inconscientes)
il évite des malentendus.
Un dispositif (articulé avec d'autres) qui permet de traiter les problèmes de relations en restant décentré par rapport à la personnalité des individus qui reste une donnée.