Classa Verda 5ena 2010

Classe de découverte Pays Basque
Classe de 5ena

Equipe:
Marie-Christine Tauziet cap de cola fins a la montada dins lo bus pel camin retorn de la classa tota
Myriam de Langue: cap de cøla dins lo bus camin retorn
Collin Hill

Hébergement
Centre Borda Zahar à Ciboure

Programme établi par Hervé
Lundi 31/05
8h00 RDV à au collège pour un départ à 8h45 (555km) ; prévoir un pic nic
16h30 Arrivée et installation au centre d’hébergement
18h00 Promenade apéritive au port
19h30 Dîner au centre
21h00 Veillée avec écoliers basques ?

Mardi 1/16
10h00 Visite guidée et animée (jeu d’orientation) du musée basque à Bayonne

  • * Contact Léa Etchegoyen 05 59 46 61 85

12h30 Pic nic
14h00 Visite de la plaine d’Ansot (3 groupes pour botanique, écologie et l’eau)

  • * Contact 05 59 42 22 61

16h30 Temps libre à Bayonne (jeu des panneaux des noms des rues du petit Bayonne)
19h30 Dîner au centre
21h00 Veillée musicale ?

Mercredi 2/06
10h00 Initiation à l’histoire et aux jeux de balle au fronton

  • * Contact Hervé Murillo 06 22 54 44 10

12h30 Pic nic
14h00 Promenade avec le petit train de la Rhune (à payer sur place 182euros) : montée

  • * Descente vers Sare à pied pour les plus courageux
  • * Contact 05 59 47 51 10

17h00 Temps libre à St Jean de Luz ou Land Art sur la plage
19h30 Dîner au centre
21h00 Veillée ?

Jeudi 3/06
10h00 Visite de la chocolaterie et du village/piment (+ 6ena : faire 2 grpes de 22)

  • * Contact Antton 05 59 93 80 58

12h30 Pic nic en commun
14h Visite historique de St Jean Pied de Port

  • * Contact 05 59 37 03 57

16h00 Visite du collège basque
19h30 Dîner au centre
21h00 Bagages

Vendredi 4/06
9h30 Départ du centre
11h00 Arrivée au collège Calandreta de Pau
12h00 Pic nic au collège
13h00 Départ de Pau ; arrivée 19h30/20h

BUDGET

Prévoir un sac de couchage !

Entrées
Cotisations 230 x 27 = 6 210
Chocolats 150

  • * 6 360


Sorties
Hébergement 3 600
Bus 2 218
Pala 150
Musée 46
Train 182

  • * 6 196


Balance + 164 = soirée? glacier?


Carnet de bord provisoire de la classe de découverte à compléter et/ou modifier

Lundi 31mai
Long voyage de 7 heures dans le bus avec un pique nique sur l’aire de Lauragais près d’une mare à canards puis deux autres arrêts pour que Manu se repose.
Arrivée au centre Léo Lagrange Borda zahar (le vieux refuge) vers 18h : installation perturbée par un dîner à 19h, horaire imposé, et de multiples déménagements de chambres.
Finalement Manu et Collin ont une chambre individuelle chacun, au 1er étage ainsi que David, Émile et Louis. Là se trouvent aussi les uniques cinq cabines de douche du bâtiment. Au deuxième, à droite, sont casées les trois chambrées de filles : Margaux, Mélanie et Olivia suivies de Sahra, Shéhrazade et Jodie puis de Julie, Fanny et Léa.
Face à l’escalier, la position de la chambre de Myriam et de MCT est stratégique puisque qu’à leur gauche elles ont l’œil sur les filles et à leur droite sur les garçons : Raphaël, Félix et Simon ; Dimitri, Robin et Élias ; Nathan, Théva et Loup ; Anthony, Nil et Daniel ; Matéo, Valentin et Loïs.
Beaucoup de mécontentement sur la disposition des chambres et des lieux et de la part des enfants et de la part des adultes : la veillée promet d’être longue…
Douche pour certains puis dîner pour tous, plutôt roboratif et apprécié mais le niveau sonore est tel que d’autres occupants du gîte, des pompiers en stage de plongée, interviennent pour réclamer le silence…
Coucher cataclysmique : MCT prend la décision à 22h de fermer toutes les portes des chambres à clé pour arrêter le va et vient incessant aux deux uniques toilettes de l’étage des enfants à toute petite vessie… : prétexte pour aller voir les filles en petite tenue et vice versa ! D'autant que ces portes à valet automatique font un bruit infernal quand elles ne sont pas accompagnées et que les murs sont en carton...Deux punis vont dormir avec Collin. Après 1h30 d’attente, MCT ouvre toutes les portes pour le cas où il faudrait évacuer les lieux rapidement : personne ne se réveille au bruit de la clé tournant dans la serrure. Ouf !

Mardi 1er juin
Réveil à 7h30 suivi d’un petit déjeuner nourrissant à 8h tapantes. Il pleuviote…
Départ vers Bayonne au Musée basque où il y a de fort belles sculptures en bois. La visite est dynamique et interactive : deux groupes vont réaliser un parcours d’orientation sous la houlette sympathique de Léa et de Haize (vent en basque). Commencée à 10h, elle se termine à 12h sans que nous ayons vu le temps passer !
Direction la plaine d’Ansot où nous trouvons un endroit ensoleillé et ombragé pour le pique nique. Nous poursuivons le sentier botanique jusqu’aux Barthes, maisons des marécages, puis le long de la Nive, enfin dans la forêt et retour au pont blanc : 3,5 km sans effort, à herboriser ou à croquer trèfles et arbousettes !
Retour à Bayonne pour le temps libre : shopping et glaces chez Cazenave sous les arceaux jusqu'à 17h… Il fait presque beau ?!
Retour au gîte par le Bayonne-Anglet-Biarritz avec un arrêt au rocher de la Vierge à Biarritz : découverte de la côte des Basques et de ses surfeurs, de l’océan et de ses lames, des peintres du dimanche...
Le dîner se déroule un peu plus dans le calme car une récompense est promise au bout du séjour : la « boum » du dernier jour doit se mériter !
Malheureusement le coucher ne se déroule toujours pas dans le calme : certains négocient une porte ouverte pour mieux permettre à leurs copains de se cacher sous les lits ou dans les placards. Les portes sont donc de nouveau bouclées à 23h30 et ré ouvertes à 1h du matin… Ils dorment tous à poings fermés !

Mercredi 2 juin
Le lever et le petit déjeuner sont avancés d’une demi-heure car nous avons rendez-vous au collège basque Piarres Larzabal (avenue Eugène Corre 64500 Ciboure ; tél. 05 59 51 87 20 ; larzabal@wanadoo.fr ) dirigé par Mme Pantxika Duperou. Nous sommes superbement accueillis par un bertsolari (poète improvisateur), célébrant le rapprochement de nos deux langues. Après des ateliers linguistiques et la projection d’une vidéo de présentation du collège, nous échangeons nos coordonnées et les invitons à nous rendre visite bientôt. Le chant du départ « Se canta » sera magistralement interprété par nous tous.
Arrivée à 11 h à Ascain pour l’initiation aux jeux de pelote basque ou joko garbi (jeu correct). Notre animateur, Hervé, nous demande de constituer trois groupes de pilotari (joueurs de pelote) avec différentes tailles de mains et qui vont tourner sur trois activités : eskualdi (main-nue), pala (pala) et xistera (chistera). Manu prend les rênes d’un des groupes et Collin va s’initier à la pala et à la chistera, avec succès, comme certains élèves, joueurs de tennis ou pas, d’ailleurs. L’initiation commencée sous la pluie, s’est poursuivie à couvert sur un terrain de pilotaleku (fronton mur à gauche) et se termine à 13h sous un beau soleil.
Pique nique sur l’aire des rampes de skate du centre sportif : jai alai (jolie fête) !
Départ pour Sare et montée dans le petit train à crémaillère de la Rhune à 14h30: le temps se dégageant de plus en plus, nous avons une belle vue sur l’arrière-pays et la chaîne des Pyrénées puis sur la côte, de Biarritz à Ciboure. Arrivée au sommet, en Espagne et dans les nuages. Le temps d’acheter quelques couteaux et de caresser quelques pottokak* (petit cheval, se prononce pottiok) et nous redescendons avec le train de 15h45, conquis de haute lutte par Manu !
Retour au port de Ciboure où attendent les pompiers qui nous avaient proposé la veille de nous présenter leur matériel de plongée si nous arrivions avant 17h. Pari tenu. Malheureusement, certains se font remarquer par leur manque de respect et même l’un d’eux s’endort sur le bitume : nous avons la preuve en photo !
Dîner et sortie à pied à 20 h jusqu’à St Jean de Luz pour seize courageux qui découvrent l’océan au coucher de soleil : une carte postale.
Les onze laissés à la garde de Myriam auraient la prétention, à notre retour à 22h, de sortir à leur tour ! Direction les chambres !
C’est toujours la même comédie mais le pli est pris maintenant. Il faudra l’incident Di. pour que le coucher soit aussi perturbé que la veille et l’avant-veille... Myriam l’accompagne avec les pompiers à la clinique de St Jean de Luz. Rien de cassé, heureusement : un gros bandage et quelques analgésiques.

*Ils seraient issus des petits chevaux qui peuplaient le sud-ouest de l'Europe, il y a environ un million d'année. Ils auraient aussi des liens de parenté avec le cheval de Przewalski. Chassés, ils trouvèrent refuge dans les massifs rocheux des Pyrénées et survécurent au climat perturbé des dernières glaciations du quaternaire. Les peintures rupestres des grottes de Sare et des grottes d'Isturitz et d'Oxocelhaya représentent des chevaux très similaires au pottok basque actuel et attestent donc d'une très ancienne présence. On peut dire la même chose des Basques actuels dont les paramètres anthropomorphiques n’ont guère bougé depuis la préhistoire !

Jeudi 3 juin
Départ pour Espelette : à 10h, visite plutôt décevante pour les adultes de la « chocolaterie » Antton. C’est en fait un piège à touristes pour nous inciter à faire des achats à la boutique. Mais les petits (et les grands!) gourmands se sont régalés des chocolats proposés à la dégustation; surtout du Nutella maison... Nous ne verrons pas non plus les serres de piment ni ne pourrons acheter une tresse pour décorer nos cuisines : le village n’en a gardé que quelques unes pour la décoration de leurs maisons : photos obligent…
Pique nique en commun avec les 6ena et quelques Gascons ; jeux au pilotaleku ireki (fronton ouvert) du village puis départ vers Pau pour les uns et vers Bayonne pour nous à travers la campagne basque : Cambo, Hasparren, St Pierre d’Irrube puis autoroute vers Socoa où nous investissons la plage recommandée par les pompiers de 16h à 18 h : le temps et la température de l’eau sont parfaits et tous, ou presque, se régalent.
Au retour, le jardin pentu du gîte et l'unique table de ping-pong sont occupés par un groupe local de jeunes et leurs adultes accompagnateurs. Quelques frictions territoriales sont difficiles à éviter… Dîner puis organisation de « la » boum de 21 à 23 h.
La veillée s’annonçait plutôt bon enfant avec MCT au 2ème surveillant les réfractaires aux boums, les fatigués et les cœurs brisés ; et avec Myriam et Collin comme DJs au rez-de-chaussée.
Mais une fois tous les enfants dans leurs quartiers et les discussions du coucher bien amorcées, l’alerte est donnée dans la chambrée de D.. Les autres élèves entendent bien que quelque chose se passe mais ne peuvent rien voir puisqu’ils ne peuvent pas sortir de leur chambre. MCT part avec D. et les pompiers à l’hôpital de Bayonne. La consigne est donnée qu’après le départ du véhicule d'intervention, un bulletin d’information soit délivré aux enfants en même temps que les chambres sont ouvertes par Myriam et Collin.
MCT reviendra au centre à 3h du matin pour pouvoir faire ses bagages et constater de visu que tout le monde dort profondément.

Vendredi 4 juin
Fin des bagages pour tous et grosse suée pour Collin qui fait nettoyer les chambres, vider les poubelles et ranger les sacs dans les coffres du bus pour que les 6èmes aient de la place pour les leurs. MCT transmet les salutations de D. au groupe et confie les rênes à Myriam.
Enfin, c’est le départ de Borda zahar, où il semblerait que nous ne soyons plus les bienvenus en raison du rambal que nous y avons mis… Direction l’hôpital de Bayonne pour y déposer MCT puis prendre la direction Pau où attendent les 6èmes, malheureusement pas pour pique niquer avec nous...Les raisons étaient dues à une question d'organisation interne au Collègi de Gasconha : leur salle de cantine fait partie du collège public Jean Monnet et n'était pas suffisamment grande pour accueillir les Grabellois. Et les parents n'étaient pas assez nombreux pour préparer les pique-niques de tout le monde. La classe de 5ème en a été avertie la veille lors de la rencontre à Espelette.
Retour en bus : il faisait très chaud et les enfants n'avaient pas assez d'eau. Lors d'un arrêt sur l'autoroute, voyant qu'il était impossible de remplir les bouteilles aux robinets, les adultes encadrants ont décidé d'acheter une quinzaine de bouteilles d'1,5 L pour abreuver les enfants.
Tous les parents ont été appelés pour les informer de l'heure d'arrivée aux différents points de ramassage habituels de Manu. Nous avons pris un peu de retard aux environs de Toulouse à cause de la circulation dense. A chaque halte, quelques enfants profitaient d'aller faire leurs besoins rapidement pour ne pas prendre encore plus de retard.
Arrivée à 20h15 au collège, une entorse au pied de M. en plus! Quelle équipée...

A l'attention exclusive de l'équipe éducative

Problème Daniel
Jeudi soir, je reste à l’étage pour ceux qui ne veulent pas assister à la fête : Félix, Raphaël, Simon, Jodie.
Remontent Matéo et Daniel que je trouve, le 1er allongé, le 2ème assis dans le couloir : je les envoie dans leur chambrée respective. Dimitri remonte se coucher et s’enfouit dans son sac de couchage, sans un mot. C’est alors un défilé d’élèves venant débaucher les uns et les autres : je les préviens que tous ceux qui mettent un pied au second ne redescendront plus : au 1er, il y a des pompiers qui essayent de dormir et qui ont des examens à passer le lendemain.
Les festaires remontent à 11h : je fais la tournée des chambrées, incite les uns à aller aux toilettes, les autres à se mettre en pyjama, fais fermer les volets et boucle les portes, comme d’habitude.
Nous attendons tous les trois dans notre chambre, porte ouverte, que le calme s’installe comme les autres soirs quand Anthony et Nil tambourinent à leur porte pour nous alerter que Daniel a fait une "bêtise" et qu’il est inconscient. Ce soir-là, les filles se sont donné le mot pour jeter les garçons : Dimitri (Margaux?), Matéo ( ?), Daniel (Olivia?).
Anthony et Nil ont tenté de consoler Daniel qui a voulu se défenestrer mais ils se sont interposés et les volets étaient fermés. Ensuite il aurait tenté de se couper la respiration en se jetant sur le pied du lit métallique et, comme ça ne marchait pas, il s’est fracassé le crâne contre le montant vertical métallique maintenant les deux lits superposés. Il a perdu connaissance et Anthony lui a donné une gifle pour le ramener à lui. Ils ont donné l’alerte quand ils ont vu ses yeux révulsés et son corps atone.
Collin s’est agenouillé sur le lit pour tenter de le ramener à lui. Au bout d’une minute quand j’ai constaté que ses réponses n’étaient pas cohérentes, qu’il se plaignait de voir double, qu’il n’avait plus de réflexes musculaires, j’ai demandé à Myriam de réveiller les pompiers au 1er pour qu’ils viennent à notre rescousse. Le pouls de Daniel était rapide et frappé (120), ses réflexes musculaires et plantaires diminués : ils ont donc contacté leurs collègues pour évacuer Daniel sur Bayonne et je suis partie avec lui à 11h45.
Le trajet a été long, une demi-heure pour 20 km, pour ne pas le secouer malgré la minerve. À l’arrivée, il avait un peu récupéré, suffisamment pour confirmer le n° de tél. de ses parents et répondre au médecin de garde. Laquelle, après que je lui ai dit qu’il avait eu des problèmes cardiaques à l’effort, lui a fait un électrocardiogramme qui n’était pas très bon et montrait des signes d’arythmie systolique.
À 1h30, j’ai contacté la maman que j’ai rassurée en parlant d’accident et le médecin m’a permis de lui passer Daniel quelques secondes. Nous l’avons hospitalisé en pédiatrie à 2h puis j’ai laissé un message au collège en attendant le taxi aux urgences.
Le lendemain, vers 11h, je l’ai trouvé cohérent et beaucoup plus tonique que le matin même : il m’a dit avoir bien dormi malgré mon poton (!) et les réveils à intervalles réguliers. J’ai appelé les parents et leur ai dit la vérité. Le médecin-chef et le pédopsychiatre sont passés pour la contre visite entre temps puis nous avons fait le point ensemble. Le psy m’a réconfortée en me disant que j’avais bien fait, une fois à l’hôpital, de dédramatiser doucement la situation. Il avait trouvé Daniel plutôt mûr pour son âge avec une bonne distanciation par rapport aux événements de la veille : ils ont même parlé de sa situation familiale et de l’Occitanie. Le médecin-chef s’est occupée du bon de sortie puisque tous les paramètres vitaux étaient bons y compris le dernier électro cardiogramme; elle a commandé une ambulance et deux ambulanciers après que je lui ai transmis le souhait de Sophie que je ne sois pas responsable de Daniel en dehors de l’hôpital et en l’absence des parents. J’ai donc rappelé le père pour lui annoncer la bonne nouvelle et les remercier d’avoir fait diligence avec leur mutuelle. J’ai assisté au déjeuner de Daniel qui a mangé de fort bon appétit et pendant qu’il se reposait, j’ai réglé son dossier aux admissions. Puis je l’ai mis dans l’ambulance à 13h45.

Bilan financier provisoire

Entrées
Chèque 376 €
Liquide 150 €
Total 526 €

Sorties
Visite Musée basque 46 €
Initiation pelote basque 150 €
Glaces 47 € 80
Train de la Rhune 186 €
Taxi de nuit 63 €
Avance pharmacie 6 € 48
Perte argent Mélanie 20 €
Taxi retour gare MTP/Collège 30 €
Total 549 € 28

Balance
Reste dû 23 € 28