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Histoire de compoix et autres cadastres


Historique (source Wikipedia)

Le compoix, avant la Révolution et le système métrique

  • copmpoix



















Un compoix est, entre le XIVe et le XVIIIe siècle, un registre, une sorte de cadastre rudimentaire, avec description selon les quatre points cardinaux, arpentage et estimation de toutes les parcelles, dans les régions françaises de langue occitane. En marge, apparaissent les noms des propriétaires recensés.


Les plus anciens compoix sont citadins. Les premiers à décrire le paysage rural des zones non urbaines apparaissent au XIVe siècle. Ils sont contemporains de la Guerre de Cent Ans et des vicissitudes de l'État Royal. Ces registres fiscaux ont vocation à répartir entre les membres de la communauté le montant de l'impôt dont elle est chargée de plus en plus régulièrement au cours du XVe siècle.
Mais peu à peu, les compoix deviennent aussi un outil de gestion interne aux communautés. Entre autres, devant la dégradation des couverts forestiers et l'avancée des garrigues, ils ont permis de pondérer pour chaque exploitation le nombre des bêtes d'élevage en fonction de la taille des domaines ou héritages.
Ces livres ont fini par incarner les communautés elles-mêmes. Ils sont une source de données capitales pour la connaissance de l'histoire rurale en Languedoc.
Celui de Grabels, datant du XVIe siècle, a été récemment magnifiquement restauré.

Le cadastre, après la Révolution et sous Napoléon

  • cadastre


































Le terme cadastre (terme provençal venant du grec byzantin médiéval κατάστιχον signifiant compte ligne par ligne) est un document dressant l’état de la propriété foncière d’un territoire.
Ce plan topographique des propriétés d'une paroisse puis d'une commune, après la Révolution, a été réalisé par des géomètres venant d’autres régions et parlant français. Leurs relevés ont permis d'établir des plans détaillés, parcelle après parcelle.
Ces cartes sont réunies dans d'imposants registres dont les couvertures épaisses portent des picots métalliques permettant de laisser circuler l'air entre eux lorsqu'ils sont archivés: l'humidité est l'ennemi numéro 1 de ces données.

Un point négatif :
c'est la transcription erronée des désignations topographiques faites par ces géomètres "étrangers".
Un bon exemple est celle du col des treize vents alors qu'il s'agit du col des trois vents en occitan (tres: trois). Il y en a d'autres comme le canal de la Roubine, c'est à dire le canal du Canal!

Un point positif :
c'est de pouvoir retrouver des mots occitans écrits en français avec la prononciation occitane de l’époque. Sur les plans, de nombreux mots d’origine occitane en rapport avec les défrichements du XII et XIIIe siècle font le lien avec la langue née au X/XIe siècle.

La Matrice cadastrale

  • matrice


























C'est un tableau des états des sections du plan cadastral, fourni par les services des impôts pour fixer notamment l'impôt foncier.
Le tableau précise la nature de l'impôt appliqué à la parcelle, les coordonnées du ou des propriétaires et la contenance de la parcelle: maison(s), champ(s), vigne(s)... Plusieurs pages consacrées à un seul homme sont un signe extérieur de richesse indéniable!
Souvent les annotations sont biffées et quelques signes manuscrits codés apposent une sorte de sceau en marge de la modification: cela signifie qu'un employé dont c'était la griffe a procédé à la mutation des données soit à une nouvelle matrice, soit à un nouveau propriétaire.

La matrice cadastrale permet donc de trouver les noms des propriétaires et, parfois, leurs surnoms ou escais. Malheureusement, à Grabels, nous n'avons pas trouvé d'annotations de ce type.
Nous avons cependant repéré des noms de terres, de chemins, de rues à consonance occitane. Nous les avons répertoriés dans un tableau intitulé Rues de Grabels.

Nous avons aussi pu rapporter au collège la maquette de la commune de Grabels que la mairie a aimablement mise à notre disposition.

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