Présentation Les animaux totémiques de l’Hérault


Une origine préhistorique :
Les animaux totémiques étaient souvent attribués lors d’une vision ou simplement par décision d’un conseil pour la tribu.
Le totémisme a été souvent évoqué. Dans cette perspective à chaque clan correspond un animal totémique objet de prohibitions.


La majorité des animaux totémiques ont été créés à partir du XVIe, comme protecteurs des communautés.

L’appellation totem est le mot moderne pour désigner les animaux-jupons, les bêtes de toile, les effigies animées qui incarnent l’esprit d’un lieu.
Si certains de ces animaux totémiques sont récents nés d'une simple envie de faire la fête, la plupart sont de tradition très ancienne.
Les animaux totémiques de la région avec quelques légendes :


Le Bœuf de Mèze.


A l’an 59, une pauvre famille de paysans venue des environs de Béziers, vint s’installer sur les bords de l’étang de Thau et se mit à travailler la terre, avec une paire de Bœufs. Le labeur engrangea rapidement la fortune.
Un bœuf mourut puis l’autre. En souvenir du dernier, aimé par la famille, on fabriqua un mannequin avec sa dépouille que l’on sortait pour les occasions. Avec le temps, le mannequin devint vite inutilisable.
En souvenir, les gens du village fabriquèrent alors un bœuf articulé animé par 8 personnes

Le poulain de Pézenas.


La légende qui entoure le Poulain raconte que le souverain Louis VIII se trouva privé de sa jument favorite, tombée malade. L’animal aurait été sauvé par deux consuls de Pézenas et aurait même donné naissance à un poulain que la cité immortalisa. En remerciement, le roi aurait offert à la cité un poulain de bois. Le peuple pourrait ainsi l’exhiber dans toutes les fêtes comme le symbole de l’amitié scellée avec le nouveau pouvoir qui s’installait en Languedoc.

Le loup de Loupian.


Le loup sauva les villageois des légionnaires romains.

L’âne de Gignac.


Vers le milieu du huitième siècle à l’époque des invasions, la ville de Gignac fut réveillée par un âne qui « braillait» tellement fort que les habitants furent alertés du danger. Les Gignacois repoussèrent les Maures et la ville fut épargnée.

Les Pailhasses de Cournonterral.


Au 14 ° siècle le bois avait la même valeur que le pétrole aujourd’hui. Cournonterral et Aumelas se disputaient la même forêt, les rapports entre les 2 communes se dégradaient de jour en jour.
Le seigneur Pailhasse de Cournonterral trouva une ruse en faveur de ses protégés. Les Cournonterralais se déguisèrent avec de gros sacs remplis de paille, afin de grossir leur apparence, et coiffés de chapeaux bizarres. Ils déambulèrent dans la forêt effrayant les habitant d’Aumelas qui désertèrent cette foret maudite
Le cochon de Saint André de Sangonis.
Un jour le Comte de Saint-André, seigneur de Sagonas avaitL une fille laide et vilaine qui ne pouvait trouver un prétendant. Par dépit et par désespoir, il regroupa tous les jeunes gens sur la place. Il jeta une pomme et observa celui qui la ramassa. Le cochon noir qui passait par-là, croqua la pomme.

Le Drac de Canet.


Le « trou de la Madeleine » abrite un monstre mystérieux, puissant, laid et glouton.
Depuis le Moyen-Age, son souffle fétide a provoqué des épidémies, des inondations et même la crise viticole de 1907.
Or en 1988, les enfants, curieux et courageux parvinrent à le domestiquer et alors, une amitié profonde naquit. Mis au courant du Carnaval, le Drac promit d’y participer si tous dansaient et chantaient autour de lui…

La chèvre de Montagnac.


Aux alentours de l'an 1000, les habitants de Montagnac sont plongés dans la plus profonde tristesse. Anne, la dame du "Counce" Bernard, est atteinte d'un mal mystérieux dont médecins et guérisseurs se reconnaissent impuissants à maîtriser les effets pernicieux. Un jour se présente un homme, Jacou, pauvrement vêtu, et accompagné d'une chèvre blanche. Celui-ci saute, danse et chante sans arrêt. Il proclame à qui veut l'entendre qu'il est en possession d'un secret, véritable remède propre à restituer la santé et à engendrer la joie. Aussitôt, on court rapporter la nouvelle au consul et Jacou est convoqué. Le consul lui promet une grande récompense si son secret lui est dévoilé. « Le lait de ma chèvre est porteur de vertus magiques à condition de nourrir l’animal avec des pampres de vigne et du raisin ». Ce qui est fait. Après que Dame Anne ait goûté le lait de la chèvre, elle retrouve la santé. Jacou au grand cœur refuse l’argent proposé par le consul et lui fait cadeau de la chèvre.
Quant à la chèvre, on en prit bien soin. Elle fit des petits qui furent nourris de nouveaux plans de vigne de façon à obtenir le fameux bon lait si bénéfique.

Le chameau de Béziers.


Natif d’Egypte (en 36 avant JC),
St-Aphrodise chargé d’évangélisme,
entra à Béziers à dos de chameau. Devant son succès, les Romains mécontents, le décapitèrent et jetèrent sa tête dans un puits.
Mais les eaux la remontèrent, St-Aphrodise s’en saisit et put être enterré dignement. Les Biterrois firent de son chameau rescapé le symbole de leur ville.

Le poulain de Florensac.


Le poulain de Florensac serait le petit cheval de Charles IV qu,i passant à Florensac un 31 décembre 1565 avec la reine-mère, offrit sa monture à ses hôtes.

Et encore ….
Le serpent de Bedarieux,
le chien de Saint Pons de Mochien,
le Muge de Balaruc,
Le chevalet de Florensac,
Le hérisson de Roujan,
Le bélier de Saint Jean de Fos,

Certaines villes n’ont pas d’animaux totémiques mais des totems, l’exemple de Frontignan, qui est l’emblématique bouteille de Muscat, tordue par Hercule pour faire tomber la dernier goutte du breuvage des Dieux …

La Tarasque deTarascon


La Tarasque, est un animal du folklore provençal. Elle était censée hanter les marécages près de Tarascon, détruisant tout sur son passage et terrorisant la population. Ce monstre est une sorte de dragon à six pattes courtes comme celles d'un ours, un torse comme celui d'un bœuf, recouvert d'une carapace de tortue et muni d'une queue écailleuse se terminant par un dard de scorpion. Sa tête a été décrite comme étant celle d'un lion aux oreilles de cheval avec un visage de vieil homme. Depuis le 25 novembre 2005, les fêtes de la Tarasque à Tarascon ont été proclamées, par l'UNESCO, comme faisant partie du patrimoine oral et immatériel de l'humanité et inscrites en 2008.

La fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Béthanie, Sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décida de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtint la soumission de la créature qui se laissa mener en laisse : Sainte Marthe avait ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village avait subi tant de pertes que ses habitants se ruèrent sur le monstre et le tuèrent.

La Truite de La Salvetat sur Agoût


Tout jeune animal totémique, le drac-truite vit dans la rivière Agoût... un jour un braconnier- pêcheur de la pire sorte, lance sa ligne dans l'Agoût, il est emporté et se retrouve nez à nez avec le drac-truite, pour ne pas être dévoré, il promet de lui donner une de ses trois filles à marier. La plus jeune des trois fille se sacrifie pour sauver son père, bienheureux sacrifice car elle trouve dans le drac l'amour de sa vie. Ses soeurs jalouses dénoncent cet amour impossible. Le prêtre vient exorciser la rivière qui entre en ébullition. L'amoureuse plonge dans la rivière pour mourir avec son amoureux dans le trou d'eau qui porte encore aujourd'hui le nom de « Font dels nòvis ».


Si vous désirer rencontrer ces animaux totémiques, rendez-vous sur les fêtes votives,et les Carnavals
Los bestials totemics d'Erau


Presentacion en occitan



Una origina preïstorica :


Los bestials totemics èran mai d'un còp balhats
a l'escasença d'una vista o simplament per una decision d'un conselh per la tribúa.
Se parlavan del totemisme souvent. Dins aquela tòca a cada clan correspond un bestial totemic objèct de tabos.

La màger part de los bestials totemics foguèron creats a la debuta del sègle XVI coma aparaires de las comunautats.

Lo mòt totem es lo de uèi per designar des bestials embragats, simbeu del esperit d'un luòc.

Si d'unes d'aquels bestials son nascuts i pas de temps d'una enveja de far la fèsta, la magèr part son de tradicion plan anciana.

Vaquí qualquas istòrias de los bestials de la region :


Lo Buòu de Mesa.


En l’an 59, una paure familha de païsans venguda de l’entorn de Besièrs, se placèt sul la broa de l’estanh de Tau e se metèt a travalhar la terra ambe un parelh de buòus. Aguèron lèu fach. de faire fortuna.
Un buòu moriguèt mai l’autre. En remembrança del darrièr, aimat per la familha tota, se farguèt ambe las rèstas una mariòta que se sortissiá per las escasenças. Ambe lo temps la mariòta se demarguèt lèu lèu.. Alara, lo mond del vilatge farguèt un buòu articulat, e avivat per 8 personas.

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Lo polin de Pesenàs.


La legenda que enròda lo Polin conta que lo rei Loís VIII se trapèt sens la seuna cavala favorita, malauta. La bèstia auriá estada salvada per dos cònsols de Pesenàs e mai aurià polinat e la ciutat immortalizèt lo polinet. Per mercejar la vila, lo rei auriá ofèrt un polin de fusta. Lo pòble lo poiriá mostrar dins cada fèsta coma cimbèl de l’amistat fixada ambe lo poder novèl que se plaçava en Lengadòc.


Lo lop de Lopian .


Lo lop sauvèt los vilatgèses de los legionaris romans.

L’ase de Ginhac.


A l’entorn del mitan del sègle VIII, a l’epòca dels invasiments, la vila de Ginhac foguèt desrevelhada per un ase que bramava tan fòrt que los estatjants foguèran avisats del perilh. Los Ginhaqueses tornèron butar los Moros e la ciutat foguèt salvada.

Los Palhassas de Cornonteral.


Al sègle XIV la fusta era tan cara que lo petròli uèi. Cornonteral e Aumelas se carpinhavan la meteissa selva. Las relacions entre las doas vilas èran de mai en mai marridas. Lo senhor Pailhasa de Cornonteral trapèt una engana per los seus protegits. Los Cornalencs se masquèron ambe des sacas emplenats de palha, per se mostrar mai gròs, encapelats d’una mena estranha. Se passejèron entremièg la selva per espaurir los Aumelassencs qui fugiguèron .


Lo tesson de Sant Andrieu de Sangonis.


Un còp era lo comte de Sant Andrieu, senhor de Sagonas, qu’aviá une dròlla pas polida que podiá pas trapar de promés. Alara en causa de desesperança amassèt los joves per la plaça. Escampèt una poma e gaitèt lo quel’acampèt. Un tesson negra que passét ailà, crusquèt la poma.


Lo drac de Canet.


Lo trauc de la Magdelena para un monstre secretós, poderós, pas polit e golafre. Desempuèi la Edad Mejana, son bufal pudent es l’encausa de marranas, d’aigats e mai de la crisi viticòla de 1907.

Mas, en 1988, los enfants curióses arribèron a l’adomegir e alara nasquèt una brava amistat. Mes al corrent del carbnaval, lo Drac promeguèt de venir se lo mond tote dançava e cantava al seu entorn.


La cabra de Montanhac.


Als entorns de l’an 1000, los estatjants de Montanhac son cabussats dins una langui mai prigonda. Anna, la dona del conse Bernat, trapèt una malautiá misteriosa que los metges e los adobaires pòdon pas sonhar. Un jorn un òme arriba. Se sona Jacon. Es vestit paurament e es acompanhat per una cabra blanca. Aquel òme salta, dança e canta de longa. Crida cap als que vòlon l’ausir qu’a un secret, potinga vertadièra que pòt tornar la santat e balhar lo gaug. Sulpic, la nòva es dicha al conse que manda Jacon. Li promès una recompensa bèla se li ditz lo seu secret. « Lo lach de la mia cabra pòrta de vertuts magicas, mas la cal apasturar amb de pampras de vinha e de rasim ». Aquò es fach. Tre que Dona Anna a agut tastar la potinga, torna trapar la santat. Jacon qu’es un brava còr, vòl pas de la moneda prepausada pel conse e li balha la cabra come present.

La bestia foguèt sonhada. Faguèt de cabrits que foguèron alimentats de plants novels per aver lo lach famos qu’èra tan bon.


Lo camèl de Besièrs.


L’evangelista Sant Afrodisi nasquèt en Egipt en 36 avans Jésus Crist.
Dintrèt dins Besièrs sus l’esquina d’un camèl. Davant sa capitada, los romans malcontents li faguèron copar lo cap qu’escampèron dins un potz.
Mas las aigas la tornèron montar, Sant Afrodisi l’agantèt e poguèt esser enterrat coma cal. Los besierencs faguèron del camèl salvat lo cimbèu de la vila.


Lo polin de Florensac.


Lo polin de Florensac seri lo cavalon de Carles IV que passant per la ciutat, lo 31 de decembre amb la seuna maire, ofriguèt la sia bestia a la vila.


E mai …
La sèrp de Bedarieu,
Lo gos de Sant Pons de Mochien,
Lo mujol de Balaruc,
Lo cavalon de Florensac,
L’eric de Rojan,
Lo marran de Saint Joan de Fòs.


D’unes ciutats an pas de bestials totemics mas an de totèms, l’exemple de Frontinhan amb coma emblèma, la botelha de muscat qu’Ercules torceguèt per ne far davalar la gota darrièra de la bevenda dels dieus…