Le mouvement ne s'est jamais autodésigné ainsi, car ce terme, inventé par l'abbé Eckbert von Schönau (de) († 1184) pour désigner les « hérétiques », fut popularisé en français par l'occitanisme des années 1960 dressé contre le centralisme jacobin
2.
Les guides religieux
« cathares », en effet, se désignaient eux-mêmes comme « Bons Hommes », « Bonnes Dames » ou « Bons Chrétiens » et leurs ennemis contemporains les appelaient les « hérétiques albigeois ».
« cathares », en effet, se désignaient eux-mêmes comme « Bons Hommes », « Bonnes Dames » ou « Bons Chrétiens » et leurs ennemis contemporains les appelaient les « hérétiques albigeois ».
Au milieu du XIIe siècle (1167), les Églises cathares étaient au nombre de huit cents en France[réf. nécessaire]. Au XIIIe siècle, en 1226, un nouvel évêché fut créé, celui du Razès, dans la région de Limoux13?. Ces Églises étaient indépendantes. Elles ne reconnaissent pas d'autorité supérieure à celle des citoyens, contrairement à l'Église catholique romaine qui avait une hiérarchie avec des prêtres, des évêques et le pape. Les maisons de « parfaits » étaient réunies sous l'autorité d'un diacre, et chacune était dirigée par un ancien ou une prieure. L'évêque était lui-même assisté par un « fils majeur » et un « fils mineur », qui étaient choisis parmi les diacres. Ils prenaient sa succession, le fils mineur remplaçant le fils majeur, qui devenait évêque à la mort de celui-ci ; cela se produisit fréquemment lorsque la persécution commença. Les femmes pouvaient obtenir le consolament, et accéder ainsi à la vie de « parfaite ». Même si elles n'étaient pas habituellement chargées de la prédication, comme les hommes, quelques exemples montrent qu'elles pouvaient assurer toutes les missions dévolues aux bons hommes : prédication en association avec un homme, participation aux disputes (comme le cas célèbre d'Esclarmonde de Foix) et consolament, notamment pendant la répression inquisitoriale. En revanche, il n'y a pas trace de femme diacre ou évêque.
Le principe de cette structure hiérarchique était vraisemblablement de reproduire fidèlement celle de l'Église primitive, telle qu'elle serait décrite dans le Nouveau Testament (épîtres de Saint-Paul, et dans les Actes des apôtres, principalement). En cela, ils s'opposaient, comme leurs prédécesseurs, à l'Église accusée d'avoir perverti le christianisme authentique par son inféodation à l'empereur Constantin, validée par le concile de Nicée en 325.